La partie la plus ancienne (pour les historiens la plus intéressante) est sa tour porche, reste d'une église romane du XIIéme, dont le gros œuvre remonte certainement au Xème siècle. Cette tour de proportion et de construction massive forme un narthex en avant de la nef.

Elle servit de refuge aux habitants en temps de guerre, notamment au cours des troubles de la Ligue (1592) et plus tard pendant la Fronde ( des graffiti tracés sur les murs rappellent les massacres auxquels se livrèrent les gens d'armes ).

La tour est percée, sur sa face ouest, d'un portail très simple dont l'archivolte en plein cintre est formé de trois tores en retrait encadrant un tympan nu et retombant sur des colonnettes à chapiteaux ornés de palmettes et de feuillages stylisés.

Ces chapiteaux sont apparentés à ceux du cloître découvert près de Notre Dame de Vaux à Châlons en champagne. Il a pu enrichir la nudité de la facade du XIIéme siecle.

Au dessus, un arc décoré de billettes est surmonté d'une fenêtre cintrée.

L'étage intermédiaire de la tour n'est percé, sur chaque face, que d'étroites meurtrières.

L'étage supérieur se déploie largement entre deux corniches saillantes contournant la tour, percée sur chacune des faces (sauf le côté est, obturé par le comble de la nef), de quatre grandes baies superposées par deux : celles du bas ont été murées, celles du haut sont géminées.
Des contreforts flanquent les angles de la tour dont la toiture en pavillon s'effile par une flèche de charpente.
Ce clocher posséde la sobriété de la tour du Xéme siécle de Saint Remi de REIMS et le dédoublement des baies de la tour du XIIéme siècle.